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New PS - Sympathy for the Grotesque
24 novembre 2010

LE PENSIONNAT (2006) ***

le_pensionnat_13sur5 Mis à distance par son père, un garçon de douze ans est débarqué dans un pensionnat en plein milieu de son année scolaire. Rapidement récupéré par un petit caid et sa bande pour participer à leur cérémonial nocturne consistant à s'effrayer d'histoires parfois authentiques. Ce scénario d'initiation a-priori élémentaire empruntera bientôt des voies surnaturelles pour dérouler les fils d'un propos profondément humain.

 

Cruel et sirupeux à la fois, Le Pensionnat entreprend le parti-pris casse-gueule de faire jouer des enfants, pire, de reposer sur eux. Histoire de fantômes avec les thèmes que cela implique souvent (regrets, culpabilité, nostalgie et lot de souffrances oubliées accompagnées de leurs stigmates mélancoliques...), ce premier long du thailandais Sugmakanan [pas de nouvelles depuis] plonge dans une ironie inquiétante : l'équation, malaisée, fonctionne pourtant parfaitement.

 

Loin de l'attitude révérencieuse toute nippone connue dans le registre, quitte à quelques accès premier degré bien marqués mais emprunts d'une tendresse amusée, Le Pensionnat fait illusion sur tous les genres qu'il épouse. Le film a les défauts de ses qualités et s'il manque de distance, le réalisateur confessant clairement ici impliquer ses propres souvenirs et expériences, jamais il ne sacrifie son ton au charme si particulier. Filmé à hauteur d'enfant et lui-même assez candide, le Pensionnat est en état de mue permanente, à l'instar de ses personnages, sonnant d'abord comme d'habiles pastiches avant de révéler leurs âmes plutôt qu'un twist malin.

 

Bien qu'à contre-courant de tout un mouvement post-Ring, Le Pensionnat est somme toute de facture classique, enclin lui aussi au recours à quelques tableaux oniriques et petits effets de tension. Mais ici jamais leur emploi n'est gratuit, le film, brouillon et sincère, ne recherchant jamais l'effet de manche, aimant à s'offrir nu. Sa sensibilité, si elle ne lui permet pas d'éviter quelques maladresses inhérente à son atmosphère indécise, fait toute la différence.

 



LE_PENSIONNAT_AFFDek Hor***  Acteurs*** Scénario*** Dialogues** Originalité**-* Ambition*** Audace*** Esthétique**-* Emotion*** Musique**-*

 

Notoriété>700 sur IMDB ; 200 sur allociné

Votes public>6.8 sur IMDB (tendance féminine) ; France : 6.5 (allociné)

Critiques presse>France : 5.3 (allociné)

Note globale selon Cinemagora → 6.5 (3/5)

 

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Commentaires
W
Je comptais le voir à l'occasion.
P
CHONCHON / Je te le recommande. Avec TOKYO GODFATHER. Tu ne les classeras sans doute pas dans les "mythiques", mais tu aimeras, j'en suis sûr, surtout le dessin animé TG.<br /> <br /> MAX LA MENACE 89 / C'est ce que j'aurai cru effectivement (l'amalgame). A voir, c'est un film deux fois plus libre que la moyenne. Deux fois plus bancal, aussi. Mais sûrement plus passionnant que ce qui se fait, paraît-il, "de mieux dans le genre" dans sa région..
M
Je croyais que c'était un film espagnol (je confonds pas avec L'Orphelinat, hein)... Belle boulette. Mais tout comme Chonchon, j'y jetterai bien un coup d'oeil !
C
Je n'avais même pas entendu parler de ce film. Ta critique me donne envie de le connaître. Car, pas facile comme tu le dis très justement, de faire jouer des enfants. Je demande donc à voir !
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