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New PS - Sympathy for the Grotesque
20 mars 2010

DANIEL LE PETIT INSOUMIS REPENTI & MARINE L'ENFANT A PROBLEME QUI PIQUE LES GOUTERS DES AUTRES SONT SUR UN BATEAU...

... & Tout le Monde veut qu'ils y restent !

marine_1Assez malvenu sur une blogosphère cinéphile, billet rapide voir expéditif à propos de ces élections dont nous connaissons -pardon, dont nous connaîtrons- l'issue ce dimanche. Si vous estimez qu'une opinion est un précieux secret partagé exclusivement avec l'isoloir, passez...

 

Le 14 mars 2010 demeurera comme un jour assez incongru puisqu'il s'agit de celui d'une victoire de la gauche. Cela faisait depuis... les précédentes régionales que les deux notions n'avaient eu l'occasion de se croiser dans la même phrase. Un renversement de situation attendu, mais tout de même : le Parti Socialiste, après sa déroute historique des Européennes l'an dernier (17%), frôle les 30% tandis que l'ensemble du bloc de gauche passe la barre de l'électeur sur deux.

 

C'est d'ailleurs là que, sans émettre de doutes, on éprouve quelques regrets quand à cette conclusion hâtive, cette généralisation hors de toute nuance. Les hypocrites et les aveugles apôtres vous diront que c'est là une nouvelle gauche, un nouvel élan. Ainsi pendant une semaine, l'ensemble des leaders de gauche taisent leur contradictions, étouffent l'insolente cacophonie qui règne entre eux : le leurre est total et proche de l'arnaque éhontée.

 

gaucheDans ce bloc de gauche devenu perspective de la régence d'un fantôme et de ses sous-fifres, se fondrait ainsi Europe Ecologie. C'est tout simplement absoudre, balayer d'un revers de manche un potentiel nouveau parti, en absorber toutes les nuances, le vider de sa substance. Le décapiter pour pomper ses ressources.

 

La cause écologique, voilà enfin un ''vrai'' projet pour la gauche. Celle-ci oublie qu'il ne lui appartient pas. La Bretagne, unique territoire ou les écologistes ont préférés demeurer dissociés [ailleurs, il n'y a guère que le FN pour se porter seul au second tour, sans compromis, sans être dénaturé] de la liste majoritaire, pourrait être le signe de cette indépendance politique si seulement le cas de figure n'était pas ici d'un pittoresque malentendu.

 

FNMais l'occasion à laquelle on n'osait rêver au soir du 14 mars est là : les électeurs bretons n'ont plus qu'à montrer que ''la grande gauche'' ne s'en pas appropriée le titre ''écolo'' mais que cette notion existe en elle-même et pour elle-même, qu'elle reflète un mouvement que l'urgence écarte de toute velléité politicienne. Europe Ecologie ne doit ni se soumettre ni se limiter, s'astreindre à être le prétexte d'un quelconque programme, si seulement elle veut constituer un troisième partie qui ne soit pas gamin dégénéré d'un des deux titans boiteux. Si ce n'est pas le cas et alors que le Modem vient de s'assoupir, le FN est redevenu une roue de secours de luxe, évidente et attractive. [succès à relativiser, on y reviendra une prochaine fois]

 

On se doute que l'électorat de fond sensibles aux partis écologistes s'étend au-delà de cette ''gauche traditionnelle'' qui n'a plus pour elle que son étiquette ; et qu'il concerne facilement des citoyens concernés dont le coeur pourra balancer d'une gauche radicale aux portes de la majorité.

 

bayrouPar ailleurs, la déroute définitive et implacable du MoDem est une aubaine pour des écolos à l'électorat tout aussi volatile. Si les piteux 4% ne remettent pas en cause la stature d'un Bayrou tout de même moins populaire (crédité de 10% d'intentions de votes pour 2012 dans un récent sondage, ce qui n'en ferait pas un troisième homme mais le ramène à un niveau qui était celui de 1995 ou 2002, ni phénomène ni fond de la classe), ils soulignent combien celui-ci a échoué dans sa proposition d'alternative modérée et tournée vers l'avenir.

 

A l'image de la multiforme Corinne Lepage, seule à pointer l'orientation pitoyable et la déterioriation du parti depuis sa tête [Bayrou silencieux pour arriver vierge de toute erreur en 2012 ?], les faux indécis pourraient affirmer avec EE le souhait d'une vie politique plus mobile mais moins fluctuante ; bref, se trouver un représentant. Pourquoi Cohn-Bendit, en plus de rameuter de vieux routiers déçus, ne pourraient pas récupérer ceux qui n'approuvent ni gauche ni droite, comme dit Marine, aussi lassée que nous de cette bipolarisation fatiguée dont, contrairement à ce qu'elle estime, les encarts ne sont que faux-semblant. Okay, nous admettrons qu'il n'y a pas que ça qui nous chagrine chez elle [sa réaction au 14 mars avait d'ailleurs quelque chose d'assez surréaliste, évoquant -en moi- la même sensation que devant le film Hostel : fascination malvenue pour le mélange harassant mais si savamment dosé de cette couche de charisme recouvrant la beaufitude la plus noire].

       

 

 

Un tour rapide de ces réactions au soir du premier tour, avant de s'en arrêter là, trop tôt mais pour mieux enfoncer le clou une prochaine fois. Regardez d'abord le discours figé de Fillon : qu'en pensez-vous ? Rien, votre sensibilité confine au cas clinique si vous avez pu sentir l'émotion vous submerger, il serait tant d'admettre que vous êtes le gros alcoolique que tout le monde décrit si ça vous paraissait cérébral et bien pesé. A quoi sert bon s'intéresser à une vie politique aussi ras-du-bitume ? S'accrocher à une majorité aussi fade qui a déjà fait plus de preuves qu'il n'en fallait de son incapacité à assumer une communication moderne, rigoureuse et allant droit au but, comme le style ''fracassant'' du Sarkozy-président-mais-pas-encore-mais-quand-même-un-peu-plus-que-le-président-lui-même ? Ils faut donc allez plus à droite pour trouver les seuls à avoir de l'énergie. Un certain sens de la formule. C'est sinistre mais à défaut de faire illusion, Le Pen père et fille demeurent des clowns médiatiques poilants.

 

On en voudra pas tant au discours convenu du Martine Aubry, moins creux, moins insipide, abondant de lieux communs et de générosité à mots couverts. On pouvait faire plus stimulant, plus marquant surtout au soir d'une victoire qu'on est pas prêt de connaître de nouveau... mais ça avait au moins le mérite d'envisager, frauduleusement mais l'allure était là, un semblant de programme... de promesses... d'enjeux...

 

Ségolène Royal. Passage obligé et d'autant plus emmerdant. Mégalomaniaque illuminée, peut-être plus flippante encore que Marine par son autisme insidieux, sa langue de bois défiant toute concurrence, cette sorte d'automate messianique met en scène sa prétendue action et ne parle pas au nom d'un projet mais de son succès, comme si elle était gage d'espoir... Son ton d'un lyrisme qui ferait rougir l'Anna Gavalda entrevue par les citations d'Evene [la culture -ou pas, c'est selon- ça se survole tout comme le reste] ne peut étouffer le sentiment très glauque qu'on se trouve devant un mur, nous toisant avec son air fier, feintant d'aller nous chercher du plus profond de son âme, débitant un refrain immuable, hors-de-propos, faible et éculé.

 

Passifs-agressifs [Fillon donc], agressifs tout court [Jean-Marie n'a pas peur des mots !],  schizophrènes au rabais [Bayrou, comate dans un coin laissez-le tranquille c'est pas le moment] et autistes sous-doués [Ségolène, what else ?] assurent ainsi avec plus ou moins de brio le spectacle de la vie politique française. Reste une Cécile Duflot métamorphosée en ogre maniaco-dépressif [L.O.L. puissance 4 sur les photos... prépare une trahison ? assume comme elle peu son succès modeste qui ne lui a servi à rien ?] et un Serge Moati [pour les ressorts et la grande-gueule -authentique ici-, c'est tout] de la politique tiraillé et lui-même embarrassé par la situation de son parti anesthésié et devenu faire-valoir de plus pour le PS. Bon courage pour dimanche.

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Commentaires
B
Je crois qu'on ne devrait pas trop faire de politique sur les blogs, c'est un terrain glissant. Surtout qu'il n'y a plus rien à en dire de la politique, tout est trop fagoté aujourd'hui, on ne peut plus rien dire dès lors qu'on dérange un peu ou qu'on bouscule les idées reçues de la gauche caviar. J'ai voté mais sans enthouasiasme.
E
Moi non, pas été voté: les politiques (quels que soient les partis mais surtout la droite) me semblent totalement à côté de la réalité.
2
Franchement, je n'est pas été voté car je ne sais plus quoi voté. Seul la droite semble souder derrière quelque chose.<br /> Le MoDem est transparent au possible et ne rassemble guère les modérés.<br /> Le Gauche nous balance leur poudre aux yeux de faux front populaire, alors qu'il évite soigneusement tout débat public (le monstrueux retour de veste de Vincent Peillon dans A VOUS DE JUGER).<br /> Les autres tentent désespérément de tirer leurs épingles du jeu dans un monde politique éternellement bipolaire.<br /> Au moins, les Etat-Unis ne laisse pas miroiter monts et merveille, se contentant de deux parties bien distinct.
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