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New PS - Sympathy for the Grotesque
20 janvier 2011

IRENE

ph30sur5 Irène, ou le ''cinéma existentiel'' comme caution à la peinture complaisante d'une banalité sordide. Non pas qu'elle distille le moindre malaise, juste qu'elle nous assomme, cette banalité bigger than life ; il y a assurément contradiction en les termes, c'est normal. Cécile de France est Irène, trentenaire timide, accessoirement pucelle attardée. Une vie de merde. Enfin même pas. Juste une vie insipide d'autiste ordinaire. Le film fait le choix de coller à celle-ci : grossière erreur pour un sujet aussi béant et laborieux.  Il ne fonctionne qu'en exacerbant le pathétique de son personnage. Bien sûr, Cécile de France est égale à elle-même ; évidemment, les acteurs ne sont pas à blâmer.

 

Oui, mais fermez les yeux ; pensez, maintenant, à la personne la plus fade que vous connaissez. Imaginez-vous en tête-à-tête avec celle-ci pendant une heure trente. Ca ne vous donne pas envie, mais surtout vous pensez que ce serait une torture. Vous avez tort ; ce ne sera pas une heure de souffrances, mais plutôt d'absences. La solitude urbaine, là est le thème, il a un potentiel infini. Mais Ivan Calbérac ne sait faire autre chose que d'exploiter de gentils clichés sans penser un seul instant à leur enfiler le moindre point de vue. On évoque la vie moderne, aujourd'hui les âmes errantes copulent sur Internet, c'est cruel et touchant, vous ne trouvez pas ?

 

Il y a un peu d'humour crétin, et l'absence totale de style dans la forme comme dans la fond permet à un ton mélancolique surfait de crever l'écran. Cette détresse infondée, puisque reposant sur des pions sans passé(s), sans aspirations, sans idées, ne laisse aucune place à des personnages qui jamais ne prennent forme. C'est la vie en blanc. Même pas glauque, même pas déprimant. Juste le grand vide.

 

Je ne sais pas, mangez des pommes, lisez l'annuaire, il y aura peut-être une étincelle, un quelque chose d'incarné. Mais ne regardez pas Irène, parce qu'on est plus au stade du stand-by, mais à celui de mort suspendu. Pas motivé par le désespoir, le suicide éphémère ; il intervient juste parce qu'on a oublié qu'autour de nous il y a la vie.

 

26_10_10_123745_aff_irene_w434_h_q80Irène° Acteurs** Scénario° Dialogues° Originalité° Ambition° Audace° Esthétique° Emotion°

 

Notoriété>350 sur IMDB ; 300 sur allociné

Votes public>6.5 sur IMDB ; France : 6.8 (allociné)

Critiques presse>France : 5.0 (allociné)

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Commentaires
E
"C'est effectivement le film le plus vide, le plus insipide, le plus mortellement ennuyeux... et le plus pathétique que j'ai jamais vu "<br /> Regarde un film de Bruno Mattéi et tu comprendras ta douleur...
C
MDR !!! C'est effectivement le film le plus vide, le plus insipide, le plus mortellement ennuyeux... et le plus pathétique que j'ai jamais vu !!!
P
Ah ok, je viens de comprendre ton "manger des pruneaux". Soyons clair, je suis très fatigué.
P
N'essaie même pas de le regarder, ça ne sert à rien de se faire une opinion pour ce genre de truc. Personne ne mérite de se faire chier comme ça. Voilà une mise en garde qui vient "du fond du coeur", comme on dit !
2
Pas vu mais je me souviens que Chonchon n'avais pas aimé non plus. Heureusement que tu n'as pas mise "mangez des pruneaux" parceque, entre ce film et les pruneaux, c'est du pareil au même :)
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