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New PS - Sympathy for the Grotesque
25 mai 2010

ROBIN DES BOIS-2010

RObin_des_bois_03sur5 Comme ses Associés, le nouveau film de Ridley Scott, touffu jusqu'à la confusion et a-priori plutôt balisé, s'avère aussi déroutant par ses intentions [et surtout leur expression] qu'il demeure relativement familier dans sa forme. Réenvisageant la mythologie de Robin des Bois sous une approche moderne et intimiste, loin de l'esbroufeur Prince des Voleurs avec Kevin Costner ou des Aventures de 1938 mettant en scène un gentilhomme décalé [que le réalisateur et son acteur principal dénigrent plus ou moins officieusement], Scott restaure l'essence du véritable héros populaire en se concentrant sur les motivations du personnage. Incitant le peuple à se soulever pour enrayer son asservissement, le hors-la-loi allie rhétorique et action. Mais si sa prestation, limpide et puissante, enflamme son auditoire, le mouvement ''naturaliste'' de Scott s'égare parfois sur une ligne moins claire.

 

RObin_des_bois_1Scott tente de manier et faire cohabiter plusieurs tableaux en même temps, mêle une foule de sous-intrigues, habilement résolues, mais implantées avec raideur. L'ambitieuse et bouillonnante exploration de la genèse de l'impudent locataire de Sherwood s'en trouve inachevée. Scott referme d'ailleurs le film sur ce que certains tiendront comme ce qui aurait du être son point de départ ; ils n'auront pas tout à fait tort et c'est qu'il s'agit sans doute de donner chaire à la silhouette de Robin des Bois. Portée par un souffle épique et réaliste quelque peu étouffé par sa mise en scène surchargée et un propos mal dégrossi, cette version parvient néanmoins à briser l'aura caricaturale du prince des prolos. Confondant les débats politiques d'époque avec ceux d'aujourd'hui, ce Robin à l'écho fugace s'en trouve effectivement rénové en profondeur. Sa romance sans fioriture avec une Cate Blanchett en amazone des champs de bataille gagne en élégance véhémence ce qu'elle esquive en vaine et décorative sophistication.


 

ROBIN_DES_BOIS_AFFICHERobin Hood – R.Scott**  Acteurs*** Scénario*** Dialogues*** Originalité** Ambition*** Audace** Esthétique** Emotion**

 

Notoriété>15.000 sur IMDB ; 2.500 sur allociné

Votes public>7.1 sur IMDB ; USA : 6.2 (metacritic) ; France : 5.5 (allociné)

Critiques presse>USA : 5.3 (metacritic) ; UK : 6.2 (screenrush) ; France : 6.0 (allociné)

Note globale selon Cinemagora → 6.6

En salles au moment de la publication

Ridley Scott sur Pinksataniste.... Alien le 8e passager

 

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Commentaires
A
La version de 1991 fait partie de mes films de divertissement favoris, dans le sens où c'est le premier film qui a donné un vrai visage à Robin Hood, pour moi. Après, je doute que l'on puisse ne serait-ce qu'essayer de se prêter au jeu des comparaisons tant les adaptations des aventures de Nottingham sont aux antipodes les unes des autres. J'ai adoré ce que Scott en a fait, mais je ne me prononcerais pas quant à une quelconque préférence par rapport aux anciens films.
B
Un peu pareil, mais vers le négatif. Franchement Ridley Scott a peut-être le mérite d'essayer, mais au-delà ça, on en voit pas le bout. On accroche à un truc puis on est baladé vers un autre... au final tout est resté en suspens, et surtout tout ça pour... ça ! Autant faire le même robin des bois qu'avaient fait les précédents...
P
Moi pas tant, même si cette version m'a plu. La version de 1938, bien que balourde, est très ambitieuse pour son époque. Et quand à celle de 1991, antinomique avec le film de 2010, admettons tout de même que c'est du divertissement de haut-vol (et qui savait d'autant plus faire illusion sur nous plus jeunes - mais je ne sais pas si c'était ton cas).
2
En tout cas, je préfère largement la perspective adoptée par Scott que celle des anciens Robin des Bois.
P
Effectivement les intrigues sont assez simples si on démêle un ensemble aux allures légèrement chaotiques. Mais n'enfonçons pas trop le clou.<br /> <br /> Concernant la perspective que tu évoques : le traitement réservé par Scott à "son" Robin conjugué à son histoire "traditionnelle" aurait pu donner un résultat plus déroutant, puisque Scott a de l'idée -mais je n'en suis pas du tout persuadé.<br /> Peut-être qu'un certain potentiel est économisé pour une éventuelle suite..
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