DAYBREAKERS [8-]
4sur5 Crise du sang dans un futur proche régi par les vampires. Pour y remédier, Edward Dalton travaille à l'élaboration d'un substitut à cette denrée dans le but de pourvoir ses congénères tout en maintenant l'espèce humaine, en voie d'extinction. Après la rencontre de quelques-uns de ses représentants, il découvre une alternative possible et aussitôt convoitée.
Les parallèles avec quelques enjeux internationaux sont aussi évidents que traités avec maestria dans le second long des frères Spierig [Undead]. Leur coup de maître est d'avoir su instaurer un véritable monde et de plonger le spectateur dans un quotidien dont le décalage tient de cette étrange banalité ou familiarité qui fait le pouvoir de fascination de tout objet lorgnant vers le fantastique ou la SF.
Cet univers à l'humanité parallèle pourrait en faire un ersatz de Bienvenue à Gattaca, ou apparaissait déjà dans la même position centrale Ethan Hawke. Or bien que les -toutes autres- visées thématiques ne trouvent pas ici le même accomplissement, jamais on ne songera à la comparaison, tant Daybreakers parvient à procurer un sentiment de jamais-vu.
Avec l'élégance de se laisser aborder comme un objet d'une simplicité confondante, le film fait régulièrement émerger des voies, des pistes, des idées à mots couverts. Les réalisateurs, dont le labeur autour du scénario s'est étendu sur deux ans, se jettent dans leur récit, leur seule concession étant de donner matière à réflexion sans s'enfermer dans des impasses.
Daybreakers tient plus du malin que du génie, mais cette série B esthétisante et ambitieuse sait se faire aimer même jusque dans ses aspérités. Si elle s'en remet plus volontiers à l'action-movie gore, la seconde partie du métrage n'esquinte en rien son propos et fait preuve de vivacité jusqu'au-bout, le fond à la fois exigeant et modeste tenant à faire honneur à une forme distinguée et éblouissante.
S'il paraît de prime abord se laisser volontiers référencer, Daybreakers, avec son son univers stylé et en quelque sorte inéluctablement hors-norme, est sans doute le Midnight Meat Train de cette année, soit le film de seconde catégorie, le petit dernier de service, peut-être cantonné au plaisir jouissif des amateurs de son genre, mais qui laissera aux âmes consentantes une empreinte légère mais certaine, ce qui pour beaucoup ne répond pas à la moindre des espérances.
Daybreakers*** Acteurs*** Scénario*** Dialogues** Originalité*** Ambition*** Audace*** Esthétique**** Emotion***
Notoriété>13.000
votes sur IMDB ; 60 notes sur allocine (début d'exploitation)
Votes
public>6.7 sur IMDB ; USA : 5.9 (metacritic) ; France : 5.8 (début d'exploitation)
Critiques presse>USA : 5.7 (metacritic) ; France : 5.8 (allociné) ; UK : 5.4 (screenrush)
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