CINEMA BEAUF : UN CRU 2010 AUX PETITS OIGNONS
Le règne éternel de la franchouille : le cinéma beauf fait toujours tourner nos serviettes, ce dont atteste un trio particulièrement ambitieux et abouti dans son genre.
Le Baltringue, Protéger et servir, Coursier, voici les trois héros du genre. Les objets de tous nos rêves, les agitateurs de fantasmes, les mobiles de nos passions...
Comment puis-je me permettre de les juger sans même les avoir vu, pourquoi tant de haine ? Parce que ces films me facilitent la tâche ; jugez plutôt...
Le Baltringue
On la fait donc au cas par cas, ni vous ni moi n'aimerions perdre trop de temps dans le domaine ou nous trempons timidement le petit orteil. Bon, « la baltringue », pardon ''LE'', l'affiche parle d'elle-même mes amis. La bande-annonce est tout de même un must en son genre : la connerie insipide, tout simplement. Ils ne cherchent pas plus loin, moi non plus.
Protéger et servir
Celui-ci sort demain ; c'est bien lourd et gras comme il faut, on ne perçoit pas grand chose et on a déjà de la peine pour les malheureux Patrick et René-Michel qui sortiront de la séance en marmonnant « ah ba tiens, on c'est encore fait avoir, le meilleur était dans la bande-annonce ». Ah ! Ce film, assurément le plus bankable des trois, soit la ''valeur sûre'', rappelle cet honteux cinéma hexagonal qui sévissait des 60's aux 80's et dont le principal leitmotiv était de tourner en ridicule les forces de l'ordre. Pour ce faire, Kad Merad a rejoint le casting de ce Gendarme 28. Clovis Cornillac, on t'aimait bien, mais après Poltergay et Astérix aux JO, on commence à perdre notre foi... Notez que comme souvent au sein de la grosse artillerie beauf s'immisce une ''icône'', une femme fatale du cinéma français (se rappeler Catherine Deneuve dans l'effroyable Belle-maman)...
Coursier
Il nous faudra attendre le mois d'Avril pour se poiler devant la nouvelle Younerie. Mais je vous fait confiance, persuadé que vous saurez surmonter cette épreuve... Relevez cette fois le néant total de ce qui est censé constituer l'argument du film auprès du curieux ou du mec là-bas, au fond, entré parce qu'il y avait de la lumière. Je regrette sincèrement de ne pas avoir pigé comment ce que j'ai vu pouvait être un argument, un quelconque semblant d'accroche. Avant la tuerie annoncée, « Fatal »...
L'avantage de ces films est qu'au-delà de leur beaufitude 100% assumée, leur nullité devrait leur attirer les foudres d'un large public, même du moins exigeant. Car en plus d'être porte-drapeaux du ''style'' le plus médiocre qui soit, ces trois perles ne cachent pas une seconde la pépéritude [l'indolence donc] de leur mise au point. A vous de décider maintenant...